SPECTACLE BOITACLOUS
Ce soir, l’ambassade parisienne du Pontévédroest en effervescence car l’on y donne une réception en l’honneur d’Hanna Glawari, une riche veuve que la bonne société de son pays aimerait voir remariée à l’un de ses compatriotes afin que sa fortune ne fuit pas le pays.D’ailleurs, cela tombe bien car il semblerait que le comte Danilo ne soit pas indifférent au charme exquis d’Hanna.Un plan parfait, donc, que celui de mettre ces deux âmes solitaires en présence l’une de l’autre.A ceci près que le comte, fort peu pressé que l’on se méprenne sur ses louables intentions, a décidé de feindre l’indifférence pour ne pas être suspecté de ne s’intéresser qu’à l’argent de la belle veuve...Dans la plus pure tradition viennoise, Franz Léhar enchaîne ici valses, mazurkas et polkas pour nous plonger dans un monde aussi fastueux que fragile. Ce, avec sa partition faite de raffinement orchestral et de mélodies tourbillonnantes.Bijou de finesse et d’élégance, aujourd’hui sublimé par l’interprétation de l’Orchestre et des Chœurs duConservatoire de Perpignan ainsi que des chanteurs lyriques de l’Orchestre mis en scène par Christian Papis, cette “Veuve Joyeuse” est une coupe de Champagne musical exquis. C’est le rêve ineffable du début du 20ème siècle ne voulant guère sortir d’une belle époque éternelle.